Laurent Briziou
Président
Exægis
L’avènement du Cloud Computing que d’aucuns experts nous promettent dépendra beaucoup des conditions de son financement.
Celui-ci peut naturellement être assuré par le renforcement du haut de bilan (familly office, fonds et porte-monnaie des grands parents…) mais aussi en cédant ses contrats à des loueurs/bailleurs, ce qui est plus récent et encore mal connu des opérateurs « as a Service ». C’est ce dernier point qui constitue le sujet principal de cet éditorial, car ce sujet reste encore largement ignoré, et pourtant porteur d’énormes ressources financières.
[pullquote align= »right »]La sécurité financière des contrats XaaS et en mode redevances n’est pas correctement assurée et la crainte qui pèse sur les conséquences de la non-exécution des contrats, enraye la prise de décision.[/pullquote]Pour autant le péril opérationnel qui expose les utilisateurs ainsi que les financeurs à d’éventuelles défaillances des prestataires, timore les clients et les bailleurs.
C’est aujourd’hui une évidence criante : la sécurité financière des contrats XaaS et en mode redevances n’est pas correctement assurée et la crainte qui pèse sur les conséquences de la non-exécution des contrats, enraye la prise de décision. Arme de dissuasion massive, cette insécurité latente bride les comités d’engagement dont l’aversion à l’égard de ces nouveaux risques n’est plus à démontrer. Pour désinhiber les opérateurs, les bailleurs et les financiers, et poursuivre dare-dare la démarche d’évangélisation, les parties prenantes du cloud n’ont aujourd’hui pas d’autre choix que de réduire la part de ce risque opérationnel en imposant un corpus de bonnes pratiques et en organisant l’autorégulation du marché par la démonstration permanente de l’excellence. Le challenge est à la hauteur des enjeux : éviter tout simplement que le cloud tricolore ne retombe dans les limbes par manque de financement …