Si nous replongeons quelques années en arrière, nous avons vu se mettre en place une migration rapide de l’informatique vers le nouveau modèle économique du « Cloud Computing ».
La plupart des entreprises à travers le monde a alors réfléchi voire déployé une stratégie cloud – dans les secteurs les plus divers … l’armée, les collectivités, les banques, les hôpitaux, les ETI, certaines PME/PMI.
Etait-ce la solution permettant d’adresser l’ensemble des besoins ? La rapidité de déploiement, la scalabilité et le mode de « paiement à l’usage » qu’offre le cloud, permettaient de réaliser de réelles économies financières.
Un effet de balancier c’est alors produit, les directions IT et Services généraux mettant en « stand-by » la construction de nouveaux datacenters, au profit des acteurs de la colocation et des cloud providers, dont l’activité est montée en flèche.
Ces datacenters cloud centralisés ont permis à l’origine, de servir des applications peu sensibles au temps réel (mails, base de données, réseaux sociaux …). La plupart des emails ne requièrent pas d’être délivrés instantanément et poster des photos sur les réseaux sociaux n’est pas critique en termes de temps.
Ce Cloud centralisé n’avait pas été conçu pour optimiser la latence et les besoins de bande passante, la multiplicité des points de connexion locaux, que requièrent certaines applications IoT ou certains nouveaux usages numériques. Pour exemple, les voitures autonomes vont générer plus d’1 giga de données par minute avec la nécessité de « temps réel » très forte pour garantir la sécurité des occupants.
Ces nouveaux usages vont entrainer la nécessité de relocaliser une partie des données au plus près des usages – « At The Edge » comme disent les anglo-saxons – et d’interfacer ces données locales avec des données centralisées dans des datacenters « Cloud ». Avec l’essor de l’internet des objets et du Edge Computing, les micro datacenters vont devenir une brique indispensable pour gérer la croissance de ces données, mettant le Cloud aux portes de l’utilisateur.
Avec 50 milliards d’objets connectés à Internet à l’horizon 2020 selon Cisco, il est indéniable que notre futur proche sera ultra digitalisé, positivement impacté par les nouveaux usages et les formidables potentialités économiques apportées par l’IoT dans nos vies quotidiennes. L’Internet des Objets et plus généralement l’Internet Of Everything (IoE) implique la connexion sans fils de dispositifs, systèmes et services au réseau Internet – de la connexion traditionnelle Machine to Machine aux réseaux électriques intelligents en passant par les smart cities qui s’approprient ces innovations pour apporter de nouveaux services utiles à leurs citoyens. Cependant, la masse exponentielle de données générée, compilée aux données créées quotidiennement par les milliards d’humains à l’échelle de la planète entraîne de nouveaux enjeux en termes de stockage, de traitement et d’analyse au sein des datacenters, impactant fortement leur sécurité ainsi que leurs infrastructures serveurs et réseau.
L’explosion des données implique une modification intrinsèque des datacenters
Selon le Gartner, les datacenters devront assurer une refonte complète de leur organisation et de leurs infrastructures pour s’adapter à cette transition économique sans précédent. De part cette masse colossale de données qu’il génère, l’IoT remettrait même en cause la tendance à la centralisation des applications adoptée dans le but de réduire les coûts et renforcer la sécurité. Pour agréger et traiter ces grandes quantités de données, il faut donc en complément des grands datacenters, des datacenters plus petits, distribués et localisés au plus près de la source qui vont permettre de désengorger les autoroutes de l’information, éviter les problématiques de latence et gérer efficacement les capacités temps réel requises par l’IoT.
Le Edge Computing, facilitateur du développement des micro datacenters
Les entreprises se tournent aujourd’hui vers de nouveaux moyens plus économiques pour développer leurs infrastructures « on premise ». On assiste au fort développement de ce « Edge Computing » assurant la distribution du calcul des charges au plus près des équipements garantissant une latence réduite et une expérience utilisateur plus optimale. Les experts estiment que le « Edge » permettra aux systèmes de mieux fonctionner, de travailler de manière autonome et de délivrer de l’information aux décideurs de manière plus rapide et plus efficace. Il est évident que celui-ci sera amené à croître poussé par les applications de plus en plus commerciales de l’IoT.
Les micro datacenters adressent parfaitement les problématiques de latence et de vitesse de traitement imposés par l’Internet des Objets. Ils permettent de délivrer, en une seule enveloppe préfabriquée (du rack de type Smart-bunker au container), l’alimentation sécurisée, le refroidissement, la sécurité physique, la protection incendie et les logiciels de management, supports de vos environnements de calcul (serveurs de stockage, routeurs, applicatifs IT…).
Véritables accélérateurs Cloud, ils sont modulaires, locaux, sécurisés, reliés aux grands datacenters via une connexion Internet à haut débit et contribuent à réduire les coûts opérationnels et les coûts d’installation des entreprises. En outre, pour les secteurs gourmands en capacités et en traitement de données tels que le retail ou les télécommunications, ils constituent l’option idéale favorisant le développement de Cloud privés ainsi que les infrastructures convergées.
Voici 6 raisons qui font des micro datacenters les champions du Edge Computing :
1/ Ils sont capables de servir la grande majorité des besoins de la population dans les zones secondaires et développent le maillage en région au-delà des points d’interconnexions majeurs
2/ Ils permettent des latences inférieures à 10ms garantissant 100% de compatibilité avec les nouveaux usages (réalité augmentée, 3D,…)
3/ Ils offrent des bénéfices économiques et de performances tangibles et mesurables
4/ Ils délivrent une meilleure expérience utilisateur
5/ Ils renforcent la sécurité en isolant le réseau de potentielles attaques DDoS
6/ Ils offrent un taux de disponibilité maximal.
Avec une croissance du marché mondial estimée à 6.3 milliards en 2020 selon MarketsandMarkets, les micro-datacenters ouvrent la voie à un nouveau Cloud plus atomisé qui optimisera de manière exponentielle la performance de l’IoT et des services Cloud actuels.
Pour en savoir plus, rendez vous sur : http://www.schneider-electric.com/