Mathieu Bourreau
Directeur Associé – Consulting et Services
Crayon France
Il y a quelques semaines, en attendant dans la salle d’embarquement de mon vol, j’ai eu la chance de rencontrer le directeur financier d’un de mes anciens clients. Lors de l’échange, je lui ai expliqué que depuis notre dernière discussion je m’étais lancé dans une nouvelle aventure visant à aider les clients dans leur gestion des actifs logiciels (Software Asset Management). « Mais le SAM avec le Cloud c’est fini ! ». Certes un peu piqué au vif par sa réflexion (qui remettait en question au passage mon orientation professionnelle), j’ai décidé de partager ultérieurement mon avis sur la question et que je vous propose d’illustrer par 5 questions clés :
1) Le cloud permet-il de garantir la conformité ?
Absolument pas. Vous hébergeurs de solution le savez bien ! Les règles des éditeurs sont tellement complexes à mettre en œuvre, tellement complexes à suivre que peu d’acteurs du marché peuvent assurer une conformité parfaite à leurs clients.
2) Est-ce que le cloud simplifie la gestion des licences ?
Pensez-vous que les reporting mensuels des éditeurs simplifient réellement la gestion de vos actifs ? Sans compter qu’un reporting mal réalisé vous expose à des risques financiers importants en cas d’audit…
3) Est-ce qu’il n’y a qu’un cloud ?
Justement non et c’est bien là le problème ! Avec l’émergence du cloud hybride, du cloud privé, des infrastructures dédiées, ce n’est pas l’émergence d’un cloud mais plutôt la somme de cloud différents et donc avec des modes de licensing variés ajoutant une complexité de gestion très significative pour les acteurs du marché.
4) Peut-on trouver des optimisations significatives lors de son passage dans le cloud ?
Absolument. Les éditeurs cherchent à vous vendre des packages, des bundles de produits. Peut-être ont-ils trouvé une solution de s’assurer que vous êtes couverts dans votre usage mais s’assurent-ils que vous ne « sur-couvrez » vos usages par des licences inutiles ? Rien n’est moins sûr et le SAM est certes une vérification de conformité mais c’est également un moyen d’optimiser votre usage.
5) Le cloud facilite-t-il la gestion des contrats des éditeurs ?
Là encore, j’émets quelques doutes… En effet, chaque éditeur propose ou non un contrat de licence autorisant l’hébergement de ses solutions, chaque éditeur propose un contrat différent avec des règles de comptage variées (processeur, cœur…)
C’est pour toutes ces raisons que nous pensons chez Crayon que la gestion d’actifs logiciels est plus que jamais d’actualité à l’heure du passage vers le Cloud. Nous le démontrons tous les jours à nos clients en leur apportant un conseil de qualité et en les aidant à gérer leurs actifs sereinement. Ils ont ainsi plus de temps et d’énergie pour se concentrer sur le plus important : leur business !