Christophe Laurence
Business Development Executive, Cloud et IoT chez IBM
Comme le Cloud Computing, l’internet des objets bouleverse les modèles économiques des entreprises, et certainement plus profondément que prévu ! Pour en mesurer l’impact, imaginez l’une de ces situations :
L’actualité nous fournit quelques exemples de position. Réaction par une « Politique des sacs de sables » juridiques chez les Taxis tentant d’endiguer le phénomène et empêcher la localisation des véhicules, ou « Pro-action » comme l’exemple de Daimler, qui avec sa filiale Car2Go (différentes marques par géographie) loue aujourd’hui 1 véhicule connecté par seconde sur la planète avec près de 800 000 abonnés payants !
L’internet des objets, au même titre que le Cloud Computing, ne doit certainement pas être observé comme une menace mais comme un nouveau moyen de créer un avantage compétitif, à la manière des « disrupteurs » !
Observant ces modèles et pratiques de ces entreprises « disruptives » depuis plusieurs années au travers de notre écosystème Cloud chez IBM, nous pouvons partager la conviction que les bases de la recette résident en 3 points majeurs :
Tout d’abord, la capacité de créer et proposer une « expérience client » supérieure et différentiante prend désormais un poids majeur dans le succès d’un nouveau service. L’exemple d’une méthode de type « Design Thinking » délivrée dans un cadre à la fois créatif et professionnel, aide nos clients à franchir cette première étape cruciale dans la création de valeur.
Ensuite, développer un modèle de mise en œuvre qui soit capable de satisfaire la demande, à la hausse, à la baisse et aussi à l’extension de fonctions. Acteurs du Cloud, nous sommes ici pleinement concernés mais nous devons désormais considérer que nous ne fabriquons plus forcément les choses par nous-mêmes. Nous consommons des APIs et en produisons d’autres. Développer un modèle efficace consiste donc à positionner un modèle flexible cible de délivrance des services qui ne réinvente pas la roue tout en injectant sa valeur dans l’écosystème.
Enfin, assembler les technologies les plus récentes, des « devices » aux systèmes analytiques nouveaux, intégrant la sécurité de bout en bout pour un prix compétitif, offrant les services évolutifs sur Mobile (définis au premier point) et sur tous autres supports, est le dernier challenge qui nécessite certainement une compétence d’intégrateur et de fournisseur de connectivité de bout en bout, mais aussi, un sérieux écosystème à sa portée.
Du designer d’interface au code embarqué, de nombreuses compétences à assembler ! Difficile de rester seul ! Il peut être tentant pour certains clients, comme dans l’industrie automobile, de laisser un acteur comme Google avec Android fournir l’ensemble en l’échange d’un paiement sur le marketing associé. Une chose est certaine dans ce cas, ces clients perdront la main sur leurs données. Adopter une position sur son expérience client, son modèle et l’assemblage des technologies est certainement donc une bonne question à se poser si on souhaite garder le contrôle de ses données…et de son avenir dans un monde de plus en plus connecté !